Le Chinois,                                 de Henning Mankell                     ***

Polar suédois (comme son titre ne l'indique pas), par l'excellent auteur de la série des "Wallander".


Ça démarrait pourtant bien !

La quasi totalité de la population d'un minuscule village du Nord de la Suède est retrouvée massacrée à l'arme blanche, en janvier 2006. Dix-neuf personnes en tout, la plupart très âgées, et, pour seul indice, un ruban de soie rouge retrouvé dans la neige, à proximité des lieux du drame. Comme début de polar haletant, on peut difficilement faire mieux !

Et pourtant, ce ruban va entraîner la juge Birgitta Rolin en Chine (d'où le titre) où une histoire parallèle, vieille de 150 ans, commence. Une histoire avec un grand H, chiante à mourir. Celle de la Chine ancienne, de la Chine moderne, de trois frères paysans, de Mao, des seigneurs féodaux, des mandarins, des cocos, des révoltes, des masses populaires, du petit Livre rouge... On se doute bien qu'il y a un lien entre les deux histoires (encore heureux !) mais la seconde étant tellement lente et rébarbative (à moins d'être un sinophile convaincu) que, au final, on a totalement oublié les 19 de Hesjövallen. Paix à leurs âmes.

B.T.