Incidences,                                de Philippe Djian                  *****

Barbara avait vingt-trois ans. A l'aube, il s'aperçut qu'elle était sans vie, froide.

 

Ça commence fort pour Marc, prof de littérature qui carbure à l'alcool, au tabac et aux Doliprane, et qui se retrouve sacrément dans la merde. Lui qui aime tant coucher avec ses étudiantes, il découvre à son réveil le cadavre de l'une d'elles dans son lit.

 

Il va devoir se dépatouiller entre sa sœur, maladive-ment possessive, avec qui il cohabite dans une maison perdue dans la montagne, son supérieur hiérarchique qu'il exècre et qui est aussi le prétendant de sa sœur, ainsi qu'une étudiante qui le harcèle et dont le père est un mafieux notoire. Sans oublier la mère de Barbara, l'étudiante défunte, dont il ne trouve rien de mieux à faire que de tomber amoureux.

De sérieux maux de tête en perspective... Ce n'est pas ça qui va l'aider à surmonter les lourds traumatismes liés à l'enfance qui les hantent, lui et sa sœur.

 

Une belle ambiance glauque et enfumée, comme l'affectionne Djian, sur fond de crise sociale et existentielle. Jubilatoire, à part le titre, toujours aussi pompeusement prout-prout (à rapprocher de Frictions et autres Impuretés ou Impardonnables, tellement ridicules qu'on dirait un pari).

 

B.T.